Chorégraphie Littéraire
Une chorégraphie littéraire de L’Entière Compagnie
Avec Céline Riesen et Chloé Hervieux
régie Stephan Telboima
* 1eravril, à St Étienne (42)
* 7 mai à Meyras (07)
* 28 mai Le Renc’Art du Moineau de Passage, Lentillères (07)
* 10 juin, St Étienne de Boulogne (07)
* juin à préciser : le Panorama, Aubenas (07)
Création de la version salle de spectacles :
*8 octobre à Aubenas, salle Lebournot (07)
Deux tables, deux chaises,deux bouteilles, deux verres, deux femmes.
Deux comédiennes se livrent à une chorégraphie littéraire qui raconte l’alcoolisme au féminin
par le biais des mots subtilement orchestrés par Marguerite Duras.
d’après :
L’alcool, extrait de La Vie Matérielle de
Marguerite Duras
Une création 2016
Deux comédiennes se livrent à une chorégraphie littéraire qui raconte l’alcoolisme au féminin par le biais des mots subtilement orchestrés par Marguerite Duras.
Ce texte oscille entre un récit autobiographique et une analyse sociétale et philosophique de l’alcoolisme.
Ce que l’auteure donne à lire, nous cherchons à le donner à voir et à entendre par une mise en scène qui oscille entre formes chorégraphiées et jeu intime et réaliste.
Loin d’être misérabiliste, le spectacle, en cohérence avec le texte qui se refuse tout lyrisme du désespoir, permet de toucher à la violence de cette maladie tout en posant un regard intelligent sur les alcooliques. Nous cherchons à ce que l’acte théâtral sublime l’intimité de la parole de Marguerite Duras.
Le spectacle :
une chorégraphie littéraire – intentions scénographiques
Un plateau nu, peu d’accessoires, une capacité d’adaptation à différents espaces.
Parce que Duras part de son intimité, c’est dans le public que le spectacle commence.
Livre à la main, des phrases sont chuchotées aux oreilles des spectateurs.
Quelques éléments scénographiques, deux tables, deux chaises, deux costumes.Il n’y a pas de personnage, pas de parti pris, juste un va et vient entre le texte et une matière chorégraphique.
Le texte est tour à tour livré de manière intime et solitaire au public, dialogué, chanté dans la légèreté de l’ivresse, répété jusqu’à la monstruosité, à deux voix, sans voix, sans mot, le silence prend sa place.
La matière chorégraphique s’inspire de gestes en lien avec l’acte de boire et d’être saoul. De l’alcoolisme mondain à l’ivrognerie, les gestes racontent les nuances, l’allégresse apportée par l’alcool et la dégringolade que sa consommation peut entraîner.
Les corps tentent de raconter : le plaisir, la désinhibition, la fête, la déformation induite par un haut degré d’alcool, la chute, la monstruosité.
La consommation d’alcool peut permettre d’accélérer la création en imprimant aux idées un mouvement rapide. C’est aussi cela que l’on donne à voir, une accélération perpétuelle.
Un univers sonore accompagne ponctuellement les corps et les voix entraînant les spectateurs dans des dimensions plus oniriques. On y entend les voix de Marguerite Duras, Nina Simone, Billie Holiday, des bruits de bar, des bribes de paroles de fin de nuit… tout un univers qui fait résonner une époque et ces grandes figures féminines abîmées par l’alcool.
Note d’intention :
Boire de l’alcool est un acte culturel qui peut aussi être, pour chacun d’entre nous, signe d’addiction, de déchéance ou de mort.
Au-delà de la description de son expérience personnelle, c’est une analyse de la société toute entière que nous livre Marguerite Duras dans son récit.
C’est principalement ce propos qui donne envie d’actualiser ce texte, de sortir de la littérature pour rentrer au théâtre.
Le texte de Marguerite Duras est la trame de notre proposition scénique car il est par son propos inducteur de mouvements.
Il est une matière dynamique, non uniquement linguistique, et devient donc matière au geste. A.L.C.O.O.L. est une chorégraphie littéraire où rythmes saccadés, répétitions de mouvements, déformations physiques prennent sens.
Nous nous situons dans un théâtre corporel avec une volonté maintenue de faire entendre ce texte précis et incisif.
C’est en tant que femme que l’auteure parle de l’alcoolisme resserrant ainsi le sujet et l’analyse et ce sont donc deux comédiennes qui portent ce texte.
Dans un flux de paroles entrecoupé de propositions visuelles et musicales, nous proposons au spectateur un voyage entre sensations de grande lucidité et différents états d’ébriété ; comme un écho à l’état sous l’emprise de l’alcool.